Conférence Beretz

Pour mieux comprendre l’origine de cette volonté de coopération européenne, il convient de revenir sur l’histoire de l’université.

L’Université de Strasbourg a été créée en 1538, au moment de la Réforme du XVIème siècle. A l’époque, le Rhin était utilisé comme canal économique mais aussi comme lieu de voyage pour faire circuler les idées dans une période marquée par une forte circulation des idées. Par la suite, une devise générique a été inscrite sur le Palais universitaire, ce qui est un geste de l’empereur montrant l’universalité de cette université et permettant de ne pas oppresser ou humilier les Français. L’Université de Strasbourg s’est également vue décerner la médaille de résistance en 1947. D’autre part, Charles de Gaulle a prononcé un discours à l’Université de Strasbourg le 22 novembre 1959 en insistant sur la coopération du monde français et du monde germanique. Plus récemment, les statues de Germania, allégorie de l’Allemagne et d’Argentina, allégorie de Strasbourg ont été réinstallées au Palais universitaire en 2014 qui est, de ce fait, un symbole européen au même titre que le Conseil de l’Europe. Par conséquent, cette coopération européenne s’inscrit dans une légitimité et dans une logique historique compte tenu de l’histoire de Strasbourg et de son université.

Le campus européen vient d’une idée simple : l’Eurocor, autrement dit l’Université du Rhin supérieur. Jusqu’à lors, les universités travaillaient en fédération. Ce campus européen présente de nombreux atouts. Tout d’abord, il se situe dans une métropole universitaire qui est à une distance proche de l’Allemagne. Ensuite, il compte 115000 étudiants, 15000 enseignants-chercheurs et 11000 doctorants. Par ailleurs, le campus européen est une concentration de qualité d’universités. Sans oublier que l’Université de Strasbourg a été labellisée Initiative d’excellence du programme Investissements d’avenir. D’autre part, le Groupement européen de coopération territoriale (GECT) va déboucher sur l’obtention de crédits Interreg. Cinq millions d’euros d’Interreg vont ainsi permettre de passer à l’œuvre pour voir ce qu’il manque et les faire en commun comme par exemple, proposer de nouveaux diplômes (notamment un doctorat transfrontalier) et développer la recherche. L’idéal à terme serait d’avoir cinq universités sur un campus et que les étudiants aient un sentiment d’appartenance à ce campus sans nier pour autant la spécificité de leur université.

Le compte-rendu complet de la conférence-débat : Compte rendu Beretz

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