Une centaine de réfugiés ukrainiens, femmes et enfants, sont arrivés à Strasbourg en route vers le Portugal dans la nuit du mercredi 9 mars. Cet accueil a été possible grâce à la collaboration de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA) et la Maison de l’Europe Strasbourg-Alsace (MESA).
Après une nuit de sommeil, les réfugiés sont repartis vers la ville d’Idanha au Portugal le lendemain après le déjeuner fourni par la CEA, avec des jouets, des habits, des produits d’hygiène et des produits alimentaires grâce à la générosité des habitants de Strasbourg.
La ville d’Idanha, Portugal, avait envoyé à la frontière de l’Ukraine avec la Pologne deux bus et une voiture d’appui des pompiers pour recueillir les réfugiés ukrainiens.
En cette journée internationale des droits des femmes du 8 mars 2022, la Maison de l’Europe Strasbourg-Alsace (MESA) vous propose de faire un bref bilan sur la condition de celles-ci.
De nos jours, la situation des femmes est marquée par des avancées mais aussi par de nombreuses inégalités auxquelles elles restent toujours confrontées au quotidien.
Dans le monde professionnel, les femmes sont encore moins bien rémunérées que leurs collègues masculins, sont plus nombreuses en situation d’emploi précaire et travaillent le plus souvent à temps partiel. Dans les postes à hautes responsabilités, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) fait le constat selon lequel la loi Copé-Zimmermann de 2011 est un succès dans les grandes entreprises avec 44,6% de femmes dans les conseils d’administration ou dans les entreprises du CAC40. Mais dans celles qui ne sont pas concernées par cette loi, la parité peine à s’appliquer.
Au sein des institutions européennes, les nominations d’Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne, de Christine Lagarde, Présidente de la Banque centrale européenne, ainsi que l’élection récente de Roberta Metsola, Présidente du Parlement européen, montrent des avancées majeures dans la place des femmes dans les instances européennes.
Cependant, malgré une féminisation de certains postes de pouvoir dans l’Union européenne, peu d’avancées sont constatées étant donné que les femmes sont toujours minoritaires à la Commission, au Conseil et au Parlement européens.
Avant 1979, dates des premières élections au suffrage universel direct du Parlement européen, les femmes étaient très peu présentes (31 élues en tout entre 1952 et 1978). Depuis, il y a une augmentation progressive, jusqu’à atteindre 40,4% actuellement. La représentation des femmes au Parlement européen est néanmoins supérieure à la moyenne européenne des parlements nationaux.
Dans la crise actuelle du Covid-19, les femmes sont les premières à être touchées par les impacts économiques engendrés par la pandémie du fait de leur surreprésentation dans les métiers les plus précaires. En effet, malgré leur présence en première ligne face à la crise sanitaire avec plus de deux tiers des emplois dans le secteur du soin, elles occupent des emplois informels et trop faiblement rémunérés. En 2020, les femmes dans le monde ont une perte de revenus évalué à au moins 800 milliards de dollars et ont perdu plus de 64 millions d’emplois depuis le début de la pandémie. D’après l’ONU, l’emploi des femmes est, en outre, à 19 % plus menacé que celui des hommes.
L’ensemble de ces données montre que la question des inégalités homme-femme est loin d’être résolue. De nombreux changements restent à accomplir avant que ces inégalités structurelles et culturelles soient éradiquées.
Depuis le 24 février, l’armée russe, sur ordre du président V. Poutine a lancé une attaque massive entrainant l’invasion de l’Ukraine, pays dont l’histoire complexe est empreinte d’influences russe et européenne. L’Union européenne condamne unanimement cette agression militaire qui viole le droit international.
Malgré les efforts diplomatiques de ces dernières semaines, au prétexte d’accusations fallacieuses dont celle de “génocide des russophones”, le président de la Russie affirme sa volonté de vouloir “dénazifier” le pouvoir ukrainien.
À la suite de l’effondrement de l’URSS et depuis sa déclaration d’indépendance de décembre 1991, l’Ukraine se trouve confrontée aux plus grands défis de son histoire récente. Face à l’attaque en cours, la population ukrainienne s’est courageusement mobilisée autour de son président, Volodymyr Zelensky. Cependant, face à l’avancée et aux frappes de l’armée russe, selon les estimations de l’ONU, environ un million de personnes sont déplacées à l’intérieur de l’Ukraine et des centaines de milliers d’autres ont dû fuir leur pays.
Tandis qu’une ferme résistance s’organise à l’intérieur de l’Ukraine, des peuples de par le monde défilent par milliers pour manifester leur soutien au peuple ukrainien dans les rues comme à Strasbourg, siège du Conseil de l’Europe ou à Genève face au siège principal en Europe des Nations unies. En Russie même, plus de 5000 personnes, dont 85 membres de l’Académie des Sciences ont signé une lettre dénonçant les hostilités.
Les populations des pays limitrophes à l’Ukraine et d’Europe en général sont déjà mobilisées pour porter secours au peuple ukrainien, collecter et envoyer des produits de première nécessité et accueillir des réfugiés.
En réponse à cette agression, l’Union Européenne, à l’unanimité, a mis en place des sanctions économiques et financières d’une ampleur sans précédent contre la Russie. En particulier, des responsables politiques et oligarques russes ont été placés sur la liste noire de l’UE, l’espace aérien européen a été fermé aux avions russes et les avoirs de la Banque centrale russe bloqués.
En parallèle, dans le monde entier, de nombreux autres pays ont imposé des sanctions similaires à la Russie. L’ONU, en réunion d’urgence de l’Assemblée Générale, appelle à l’arrêt immédiat des combats. De leurs côtés, G7 et G20 affirment leurs préoccupations face à une déstabilisation potentielle de l’ordre mondial. D’autre part, le Conseil de l’Europe qui a déjà suspendu la participation de la Russie dans ses travaux s’apprêterait à expulser ce pays définitivement dans les jours à venir.
Dans ce contexte, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, affirme le désir de l’Ukraine de vouloir rejoindre l’UE, désir soutenu par les eurodéputés et la présidente de la Commission Européenne, Mme. Ursula von der Leyen.
La Maison de l’Europe Strasbourg-Alsace et l’ERAGE vous invitent le lundi 7 mars à 18h à une conférence-débat sur l’Europe face à de nouveaux défis avec le député européen Guy Verhofstadt, Coprésident de la Conférence sur l’avenir de l’Europe et ancien Premier ministre belge. Le débat sera retransmis via un live sur notre page Facebook.
La Maison de l’Europe Strasbourg – Alsace félicite notre membre Administratrice, Madame Danièle Alexandre qui vient de recevoir le Certificat d’Honneur du Ministre des Affaires Étrangères du Japon en reconnaissance du travail fait par l’Ancienne Vice-présidente des Relations Internationales de l’Université de Strasbourg et ancienne présidente de la Maison Universitaire France-Japon (MUFJ) pour la promotion des relations entre le Japon et la France.
Ce certificat lui a été remis par Monsieur AKAMATSU Takeshi, Consul Général du Japon à Strasbourg et Observateur Permanent auprès du Conseil de l’Europe lors d’une cérémonie à sa résidence le 8 novembre 2021
Remise du diplôme à Madame Danièle Alexandre par le Consul Général du Japon AKAMATSU Takeshi à la résidence du consulat
« Être LGBTQI+ en Europe – Nous sommes LGBT – à quand l’égalité ? »
Faire partie de la communauté LGBTQI+ en Europe pose encore de nombreux problèmes aux citoyens européens et les expose à de nombreuses discriminations tant structurelles que personnelles.
Dans le cadre de l’European Youth Event 2021 (rencontre des jeunes européens) au Parlement Européen à Strasbourg, la Maison de l’Europe Strasbourg Alsace a organisé une conférence sur le thème “Etre LGBTQI+ en Europe – Nous sommes LGBT à quand l’égalité ?”.
Cette conférence organisée au Parlement Européen et modérée par notre Présidente, la journaliste Fernanda Gabriel , a fait salle comble grâce à la participation de Marc Angel, député européen du Luxembourg, de Mattias Guyomar, juge élu au titre de la France à la Cour européenne des droits de l’homme, de Mathieu Kroon-Gutiérrez, chargé d’enseignement en sciences politiques à l’Institut d’études politiques de Strasbourg et à l’Université du Luxembourg et de Louise Didier, co-fondatrice de l’Amicale radicale des Cafés trans de Strasbourg.
Lors de la conférence, les nombreuses difficultés de la communauté LGBTQI+ ont été abordées :
De la loi hongroise anti-LGBTQI+ votée en juin 2021 en passant par le rôle de la Cour européenne des droits de l’homme dans la défense des droits LGBTQI+ à la situation vécue par la communauté LGBTQI+ en France.
Ce débat a contribué à la conférence sur l’avenir de l’Europe et incite à une réflexion plus profonde sur les discriminations qui existent encore aujourd’hui à tous les niveaux de nos sociétés européennes.
Fernanda Gabriel, Présidente de la MESA Ann-Christin Gelszat, Stagiaire à la MESA
Nous espérons que vous avez passé de bonnes vacances. La Maison de l’Europe a repris ses activités et entame la rentrée bien motivée.
Depuis le 01 septembre, le bureau est renforcé par notre nouvelle stagiaire Ann-Christin Gelszat, qui nous soutiendra dans nos projets pendant deux mois. Et ce ne sont pas les projets qui manquent, nous pouvons vous en annoncer deux aujourd’hui.
Tout d’abord, la MESA participe à la Conférence sur l’avenir de l’Europe et vous présente cette contribution en images ci-dessous. La conférence sur l’avenir de l’Europe souhaite permettre aux citoyen.ne.s de l’UE de contribuer à façonner notre avenir commun par le biais de débats, de contributions en ligne et de discussions. N’hésitez pas à faire entendre votre voix et à partager vos idées !
Deuxièmement, nous faisons partie de l’European Youth Event cette année. L’EYE, organisé par le Parlement européen, rassemble tous les deux ans environ 5 000 jeunes entre 16 et 30 ans de toute l’Europe pour discuter de divers aspects de l’avenir de l’Europe. Nous aimerions débattre de la loi hongroise anti-LGBTQI+ et des droits de la communauté LGBTQ+ en Europe avec les jeunes dans le cadre d’une Table Ronde.
Je suis très heureuse de la manière dont s’est déroulée la première édition de notre festival du Cinéma et des Cultures européennes, et ce malgré les contraintes imposées par la situation sanitaire à laquelle nous avons tous dû nous adapter.
C’est grâce à la collaboration et au dialogue avec différents partenaires que ce premier festival a pu voir le jour. La Présidence portugaise du Conseil de l’Union Européenne, mais aussi la Collectivité Européenne d’Alsace, la Ville de Strasbourg, la Région Grand Est ont toutes été des partenaires de prédilection, déterminants pour assurer la mise en œuvre du Festival.
Des acteurs locaux ont également contribué de manière décisive au bon déroulement du festival, acteurs parmi lesquels on trouve en particulier la Coopérative Régionale du Cinéma Culturel basée à Sainte-Marie-aux-Mines. Animée par des bénévoles, elle a matériellement contribué à la projection en clôture du festival du film « Singularités d’une jeune fille blonde » du réalisateur portugais Manoel de Oliveira.
Cette soirée a par ailleurs été particulièrement remarquable, ne serait-ce que parce que ce fut la première fois que les jardins de la Résidence de l’Ambassadeur du Portugal auprès du Conseil de l’Europe ont été ouverts pour accueillir un tel public. Contraints par une jauge sanitaire, le nombre de participants a dû être limité ; néanmoins environ 150 personnes ont pu assister à cette projection en plein air.
Monsieur Gilberto Jerónimo, Ambassadeur du Portugal auprès du Conseil de l’Europe, ainsi que Madame Patricia Gaspar, Consule Générale du Portugal, par leur chaleureuse présence permanente de l’ouverture à la clôture du festival et leur engagement personnel dans ce festival, en ont été des figures primordiales que je tiens à remercier ici. Madame Catherine Trautmann, ancienne Ministre et Présidente d’Eurimages, de par ses diverses interventions relatives au projet européen, a su captiver notre public, notamment à l’occasion de la rencontre littéraire « sous le marronnier » organisée autour et avec le poète et ex-ministre de la Culture portugais Luis Filipe Castro Mendes.
Je tiens aussi à remercier pour leur présence Madame Anne Mistler, Adjointe à la Culture de la Ville de Strasbourg, Monsieur Frédéric Bierry, Président de la Collectivité Européenne d’Alsace, Monsieur Salem Drici, Conseiller Municipal représentant Madame la Maire de Strasbourg ainsi que Madame Cécile Delattre de la CEA.
Le festival n’aurait pas pu exister sans l’engagement des membres du Bureau de la MESA, notamment Thierry Pees-Martin, Annette et Jean-Claude Thierry ainsi que notre stagiaire Matthias Kuhn qui ont travaillé d’arrache-pied les trois dernières semaines pour que ce projet puisse avoir lieu.
Ce premier festival du Cinéma et des Cultures européennes a permis de célébrer les arts : l’opéra avec la représentation donnée par les Chœurs de l’Opéra National du Rhin, dirigés par Alessandro Zuppardo ,le cinéma avec la projection du film « Listen »,la poésie avec des œuvres de Luis Filipe Castro Mendes et la musique traditionnelle avec les concerts de fado du chanteur Joao Mendonza accompagné de ses guitaristes.
Mme Ana Rocha de Sousa nous a fait l’honneur et le plaisir d’assister, au musée d’Art Moderne, à la projection de son film « Listen », film nominé à la Mostra de Venise 2020 et aux Oscars, et d’animer une discussion avec les spectateurs. Celle-ci, à mon plus grand bonheur, a tenu à participer aux autres manifestations du festival.
L’ensemble de ces manifestations ont réuni un public nombreux et très varié qui a constamment manifesté enthousiasme et intérêt.
Les jeunes ont aussi eu leur place dans ce Festival. Le premier jour, en lever de rideau, une classe du Collège Vauban a été reçue au Lieu de l’Europe en partenariat avec le Centre d’Information sur les Institutions Européennes (CIIE), l’Association des Ecoles d’Etudes Politiques du Conseil de l’Europe ainsi qu’avec la Présidence Portugaise de l’Union Européenne. Ce fut un moment très apprécié par ces jeunes et par leur professeur, moment que la MESA ne manquera pas de répéter à l’avenir.
Le succès rencontré par ce premier festival me permet d’envisager, l’année prochaine, une seconde édition dans des conditions plus favorables. De toute façon c’est l’espoir de la MESA et ce sera une nouvelle occasion de réunir ses membres et ses amis qui ont été très présents autour de ce nouveau projet qui promeut les valeurs européennes qui nous unissent .J’en profite pour remercier pour tous les messages d’encouragements que j’ai reçus.
Au nom du Bureau je vous souhaite à toutes et à tous un excellent été en attendant que nous nous retrouvions à la rentrée, le 8 e 9 octobre dans le cadre de notre projet sur les droits des LGBTQI+ pour l’European Youth Event (EYE) . Le Parlement Européen vient de nous informer que notre projet est retenue et sera intégré au Programme officiel de l’EYE2021.
La MESA est heureuse de vous convier à un webinaire autour de la mémoire européenne dans une perspective franco-allemande organisé par Jean Monnet Network European Memory Politics le 11 mai prochain à 18 heures. Nous sommes heureux d’être partenaires de cet événement et vous invitons à vous inscrire dès maintenant via ce lien zoom :
Il aura fallu des nuits et des jours de comptage et de recomptage pour que les medias américains donnent Joseph Biden vainqueur des élections présidentielles américaines.
De longues heures pendant lesquelles, dans les deux camps, les militants sont passés par toutes les émotions… C’est finalement le candidat démocrate, âgé de 77 ans, qui l’emporte sur son rival républicain. Pas grâce à une vague bleue comme espéré, mais grâce à une incroyable mobilisation des électeurs et surtout des jeunes !
L’affaire n’était pourtant pas gagnée d’emblée. Joseph Biden, démocrate à la déjà très longue carrière, était considéré comme peu exaltant par nombre de militants de son parti. Très vite pourtant, il a su faire partager sa conviction que lui seul était capable de battre Donald Trump. Ce qu’il a réussi à faire notamment grâce à la personnalité qu’il a choisie pour la vice-présidence : la très charismatique Kamala Harris !
A presque 78 ans (il est né le 20 novembre), il devient le 46e président des Etats-Unis après une brillante carrière. Elu sénateur pour la première fois en 1972, à seulement 30 ans. Il a enchainé les mandats jusqu’à devenir vice-président de Barack Obama en janvier 2009 puis en 2013. Dans sa vie privée aussi, Joseph Biden a su faire preuve de pugnacité. D’abord en combattant le bégaiement dont il a souffert enfant, puis en surmontant des drames, la mort de sa femme et de sa fille en 1972 puis la disparition de son fils Beau en 2015.
Les principaux dirigeants européens ont félicité Joseph Biden pour son élection.
Le premier ministre britannique Boris Johnson a même été l’un des premiers. Les discussions sur le Brexit étant très tendues et déterminantes en ce moment, le fait d’avoir perdu celui qu’il considérait comme un soutien, pourrait amener Boris Johnson à assouplir ses positions.
Sur les deux grands sujets que sont les Accords de Paris et l’OMS, il semble d’ores et déjà entendu que le nouveau président reviendra sur les décisions prises par son prédécesseur .
Sans connaitre véritablement la vision de Biden sur l’Union Européenne, il semble établi qu’il y aura un retour de relations sereines et cordiales. Même sur le plan économique, les négociations reviendront dans un cadre civilisé et apaisé. Une forme d’autant plus importante que rien n’indique , pour l’instant, un revirement de la politique américaine.
Mais d’ici le 20 janvier, il y a deux mois et demi. Un tunnel dont les Etats-Unis pourraient sortir plus meurtris encore. La politique de Trump n’évoluera pas au sujet de la pandémie, or les Américains paient un très lourd tribut. L’ancien président ne mettra pas en place de plan de relance. Ce qui signifie que l’économie européenne sera également impactée.
Le chantier du nouveau président est donc immense, sur tous les plans. Les attentes aussi. Dans son pays et dans le reste du monde.